Abstract
Au long de toute son œuvre, Georges Duby n’a cessé d’exprimer son mécontentement à l’égard de la notion de « féodalité », pourtant centrale au sein des études médiévales en son temps. À différentes reprises, il a déclaré expressément combien cette notion et l’épithète de « féodal » lui paraissaient inadéquates lorsqu’appliquées à la société des xie et xiie siècles. Dans l’impossibilité de se débarrasser de ces vocables qui avaient été accueillis par la gent médiéviste, Duby les intègre dans son lexique, mais tiendra à ne pas les utiliser sans attirer en même temps l’attention sur leur caractère arbitraire et conventionnel. Cet article a pour but de présenter le grand modèle que Duby a construit dans sa thèse, afin de comprendre les réserves qu’il fait sur l’à-propos de cette notion de « féodalité » qui s’est imposée au vocabulaire des spécialistes. Après suivre la manière dont Duby a essayé de réélaborer la notion de « féodalité » entre les années 1950 et 1970, l’article s’achève sur le choix fait au profit du terme « féodalisme » comme maître-mot à même de mieux représenter son modèle interprétatif mis à jour au cours des années 1970.
Translated title of the contribution | Féodalité, seigneurie, féodalisme: Georges Duby e a tradição dos Estudos Medievais |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 1-22 |
Number of pages | 22 |
Journal | L'Atelier du Centre de recherches historiques |
Volume | 27 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2023 |