Abstract
L’œuvre d’Orson Welles constitue un moment de rupture dans l’histoire du septième art. Selon la lecture de Youssef Ishaghpour, avecCitizen Kane(1941), le premier film du réalisateur, le cinéma américain tourne définitivement le dos au cinéma muet et découvre en quoi mots, sons et musiques enrichissent l’esthétique cinématographique. Au fil de sa carrière, Welles a composé des films qui s’appuient en permanence sur la parole et ses différents régimes, afin de mettre en évidence la manipulation exercée par certains discours. Par l’étude de plusieurs exemples, il s’agit de faire apparaître en quoi la verve est un opérateur essentiel du travail du cinéaste. Qu’elle soit dénoncée dansCitizen Kaneou valorisée dansFalstaff(1965), elle devient progressivement un élément de déséquilibre esthétique au service de l’émergence d’une forme de modernité cinématographique au sein du cinéma américain.
Original language | Unknown |
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Pages (from-to) | 205-213 |
Journal | Recherches Et Travaux |
Volume | 85 |
Issue number | NA |
Publication status | Published - 1 Jan 2014 |